Avant d'écrire ce message, j'avais pris le soin de modifier le titre de ma présentation parce que :
- Date de 1ère mise en circulation : 27/12/1996 >>> c'est bien un millésime 1997. J'avais oublié cette histoire d'alignement du millésime sur le début d'année, qui avait eu lieu en 2000.
- 154.000 km, en fait : je me rappelle avoir déjà dit que l'annonce avait rapidement disparu dès après ma première visite de contact. Et moi et la mémoire...!
Allez, après la perte du jet précédent, je m'efforce tout de même de revenir sur cette journée de découverte.
Alors : oui, j'ai beaucoup parlé de moi, ou plutôt de mon ressenti, jusqu'à présent. Certainement pour tromper l'attente.
Mais voilà : tout vient à point. C'est maintenant que je peux commencer à m'exprimer en début de connaissance de cause à propos du tracteur.
Même si au commencement de cet épisode au cours duquel je commence à peine à me l'approprier, il m'a bien fallu me résoudre à quelques constats qui auraient pu devenir amers, si je m'étais laissé aller à perdre de vue qu'il s'agit bien là d'un véhicule d'occasion certaine, atteignant ses 14 ans. Car, oui, j'en deviens aujourd'hui la 3ème main.
Au chapitre des réalités indéniables :
- La peinture accuse quand même les rayures en général ; rarement décolorées cependant, quelques-unes sont effectivement plus profondes que la grande majorité.
- La carrosserie reste globalement propre et ferme.
- Les plastiques des boucliers sont tout de même plus balafrés (entaillés) que dans mes souvenirs, sans que ce soit un handicap. Ceux de l'intérieur peuvent laisser apparaître quelques tâches de vécu.
- Les cuirs sont acceptables, bien que finement grattés à quelques petits angles plutôt hauts perchés, sur des surfaces légères. Du transport fréquent de planches ? C'est l'accoudoir central avant qui est vraiment très "cartographié dans le détail".
- Fonctionnement impeccable de tout les équipements du cockpit. Même si l'autoradio K7 Alpine est certainement une antiquité que les scolaires d'aujourd'hui payeraient pour la visiter. J'ai pourtant du mal à m'imaginer devoir condamner au mutisme l'afficheur déporté ... Pas de chargeur de CD. Peu importe. La sonorisation globale (testée avec la radio) n'en affiche pas moins des qualités philharmoniques, à des volumes surprenants et toujours sans saturer (en restant dans les limites admissibles pour les oreilles).
Au chapitre des contrariétés plus inattendues : une seule, mais de celles qui m'affectent un peu tout de même.
En effet, mon vendeur ne m''avoue que près du moment fatidique qu'il ne détient plus qu'une seule clé-blip infrarouge ! Ce dont je ne finis par m'inquiéter un peu que lorsque je découvre dans la soirée, en cherchant un peu sur l'internet ainsi que sur le forum, qu'obtenir un double risque de ne pas s'avérer si simple que ce que j'aurais pu l'imaginer à priori (relativement à l'anti-démarrage, essentiellement. Alors que je suppose que les voleurs savent s'en affranchir, eux !)...
Passons, parce que je veux rester persuadé que tout problème a sa solution. Vos suggestions seront bienvenues.
Bref, après le protocole habituel de la cession à proprement parler, me voici enfin à bord de mon nouveau 'vieux' bien. Et là commence l'enchantement de contrepartie.
Le confort est ferme et douillet à la fois. Même si, à cause de mes 183 centimètres, ne me sont utiles ni le réglage de hauteur de l'assise ; ni celui de la profondeur de la colonne de direction. En ce qui me concerne, ces deux réglages seront au taquet bas.
J'aime la lourdeur de la portière, tout comme le son mat de sa fermeture.
Le réveil du moteur n'est que pure formalité.
Le tout premier roulage, seul aux commandes, invite immédiatement à se montrer digne, autorisé, responsable.
Sorti du chemin de terre qui éloigne ce grand salon sur roues de son précédent propriétaire quand même un peu ému, je suis sur un rail lourd, extrêmement bien amorti, mais puissant, aux trajectoires certaines.
Cligno : engagement sur la nationale à 2X2 voies : l'accélération est franche, tout en restant progressive , rassurante d'efficacité.
M'arrêtant au premier compresseur d'air venu, je checke les pneus. Je remarque, par hasard, que l'ordinateur de bord me donne, entre autres, rendez-vous avec la prochaine vidange dans quelques 8000. Sympa.
Un peu moins d'un quart de carburant restant ? Je me rapproche de la pompe idoine. J'ai beau stopper le remplissage à quelque 60 euros pile de SP95, le plein n'est pas encore reconstitué. C'est volumique, un réservoir de 80 litres ! Bonnard, le petit crochet pour suspendre le bouchon ouvert.
Une notice est dans le rangement qu'est l'accoudoir clos de la portière. Tiens !? Une RXE de phase1 sur la couv' ? La brochure s'avère néanmoins plutôt valable, à quelques merdouilles près : le moteur 2.5L 20v n'y figure notamment pas.
Au chapitre des absents, je note :
- Une boîte à gants classique. À cause de l'airbag ? Ou alors, je suis une tanche, ce qui n'a rien d'impossible...
- Un régulateur de vitesse. Mais l'accélérateur, articulé à sa base, s'avérera être un régal de précision au dosage reposant.
La voix de l'ordinateur de bord est heureusement désactivable, bien que je ne puisse m'empêcher de l'essayer, par curiosité.
Je soulève le capot moteur, histoire de vérifier que tout est bien là : c'est quand même bien rangé, tout en restant bien dissocié, utilement accessible partout. Du moins, c'est mon sentiment.
Le son de ce moteur est un velours chaud en toute situation.
Direction l'autoroute, pour 1/2 heure.
L'insonorisation intérieure est d'une efficacité remarquable, surtout quand on sent la puissance ferme des chevaux.
D'ailleurs, il suffit d'écraser le champignon pour s'en rendre compte : ce tank prend de la vitesse progressivement, linéairement, mais rapidement ! C'est fou !
Les stats de l'ordinateur de bord invitent rapidement à rester modéré. Surtout au prix du litre d'aujourd'hui. M'enfin, d'un autre côté, il faut bien se pincer un peu, non ?
Au chapitre des adaptations nécessaires du conducteur, perçues à l'occasion de mon entrée en ville :
- Comme la sensation d'un très bref délai , lorsque j'accélère. Pourtant, ça suit, c'est linéaire. C'est peut-être à cause de l'insonorisation de l'habitacle.
- L'embrayage n'est relâché que très "haut", sur un maigre débattement en bout de course. Le faire cirer au besoin ne sera jamais si progressif que tout ce que j'ai connu auparavant. Pourtant, ça ne me laisse pas sur l'impression d'un réglage à effectuer. Bah, c'est certainement un manque d'habitude de ma part. Ou le disque qui révèle son usure ?
Mais dans l'ensemble, je dois bien avouer à ce stade être déjà bien conquis. Je suis en train de me dire que, même à plus de 30.000€, ça les valait drôlement quand c'était neuf !
Je suis certain de ne commencer qu'à peine, à entrevoir, comprendre enfin votre emphase pour ces autos magiques. La bonne nouvelle, c'est tout de même que grâce à son vécu, je pourrai me permettre de ne pas m'inquiéter plus que ça pour la préservation esthétique de cette voiture. Car finalement, ce qui m'importe vraiment, c'est la solidité et la fiabilité de l'ensemble. Et là, tous les voyants me semblent au vert.
Encore merci à tous de vos encouragements.
, un texte qui est accrocheur (je n'aime pas beaucoup la lecture, mais j'ai lu jusqu'au bout!) 
:VVV: 
